Présidentielle 2020: le message du candidat Sessouma
Mes chers compatriotes
Gouverner, c’est sévir
Le Burkina Faso est un pays pauvre, très pauvre, car même l’eau est une denrée rare chez nous. Dans ce contexte de pauvreté absolue, je peux comprendre qu’un agent mal classé et mal payé puisse parfois se laisser tenter par un billet de 1 000 francs pour apporter de quoi manger à ses enfants. Pour moi, il y a une différence entre un œuf et un bœuf, tout comme je fais la différence entre 1 000 francs et un million. Dans ce contexte de pauvreté absolue, dis-je, quelqu’un qui prend un million, c’est du vol ; dix millions, c’est un détournement ; cent millions, c’est un crime. Prendre un milliard, deux milliards, trois milliards, c’est plus qu’un crime ; c’est un génocide et les génocidaires, on les punit sévèrement.
Aussi, je dis que l’on ne peut pas combattre la corruption en demandant aux nouveaux venus de ne pas voler, tout en permettant à ceux qui ont déjà volé de conserver leur butin. Je supprimerai l’ASCE-LC pour mettre en place l’Agence de répression de la corruption (ARC) avec, sous ses ordres, une commission permanente de vérification et de contrôle des biens. L’ARC aura des pouvoirs beaucoup plus contraignants et elle sera directement rattachée à la Présidence du Faso pour que le chef de l’Etat puisse répondre de son action de lutte contre la corruption.
La Commission permanente de vérification et de contrôle de l’ARC aura pour mission de faire l’inventaire de tous les biens mobiliers et immobiliers des citoyens. Ce serait rendre justice aux citoyens honnêtes qui n’ont rien à se reprocher, tout en permettant d’épingler les auteurs de détournements de deniers publics, et de les traduire devant la Cour de répression de la corruption qui sera créée à cet effet.
Personne ne peut voler en toute opacité, sans une oreille indiscrète, sans un coup d’œil furtif, car il y a toujours quelqu’un quelque part qui sait quelque chose sur quelqu’un. Les réseaux sociaux et les lanceurs d’alerte en sont la parfaite illustration. Je vais appliquer la loi de Lincoln de 1863 qui a déjà fait ses preuves aux Etats-Unis. Ainsi, un citoyen qui aura dénoncé un cas de détournement, sur la base de preuves ou des indices de preuves, pourrait recevoir 25% du montant en jeu après recouvrement. En outre, ce citoyen se verra reconnaître le titre de « serviteur de la république ». Moi président, ce ne sera pas seulement une chasse aux sorcières, mais aussi et surtout une chasse au trésor.
Je suis Kiemdoro Do Pascal Sessouma, candidat de Vision Burkina.
Lino Ramdé
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