dimanche le 16 février 2025

Présidentielle 2020: Interview de candidat Marc Christian KABORE

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Qu’est-ce qui vous a motivé à briguer la magistrature suprême ?

Je suis candidat parce que je suis porteur, avec des camarades de lutte, d’un idéal de progrès, de justice sociale, d’équité et de prospérité partagée pour tous les Burkinabè.

Je suis candidat parce qu’il y a de cela 5 ans, nous nous sommes engagés ensemble sur les chantiers d’une transformation structurelle de notre pays.

Je suis candidat pour poursuivre avec vous l’œuvre entreprise et consolider les acquis engrangés en dépit des difficultés auxquelles nous avons été confrontés.

Je suis candidat pour servir avec loyauté le peuple burkinabè qui m’a tout donné et assumer ma responsabilité devant l’histoire et devant les hommes, en toute humilité, sans renoncement, ni reniement.

Si vous êtes élu, quelles réponses allez-vous apporter aux difficultés dans les domaines suivants :

  1. TERRORISME

Nous disposons désormais d’une Politique de Sécurité nationale, élaborée de manière consensuelle, participative et inclusive. C’est le référentiel pour lancer et conduire toutes les actions et initiatives en matière de sécurité intérieure et de défense.

Nous allons poursuivre le combat contre les forces du mal, que nous allons vaincre, je n’en doute point. Ceux qui aspirent à la déstabilisation de notre peuple et à la remise en cause de notre vivre-ensemble sont voués à l’échec.

Mon ambition est de renforcer le lien Armée-Nation pour permettre à notre peuple d’être artisan de sa défense et de sa sécurité.

La loi de programmation militaire que j’ai fait adopter au cours du premier quinquennat apporte déjà des réponses pertinentes en termes de formation et d’équipement de nos forces de défense et de sécurité, et cette dynamique va se renforcer avec le recrutement et l’appui des Volontaires pour la Défense de la Patrie qui font un excellent travail sur le terrain avec l’encadrement de l’armée.

  • SANTE

Je poursuivrai et renforcerai la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes. La politique d’accroissement de l’offre de soins qui est une de mes priorités va également se poursuivre avec la construction de nouvelles infrastructures sanitaires et le renforcement des plateaux techniques. Je parachèverai le chantier de l’assurance maladie universelle.

  • EDUCATION

Je ferai du droit à l’éducation une réalité tangible pour tous les enfants burkinabè. Je veux pour le Burkina une école nouvelle qui donne aux apprenants une instruction en adéquation avec le marché de l’emploi. La construction des infrastructures scolaires et la formation des enseignants figurent au nombre des exigences de cette ambition et je m’y attèlerai.

  • EMPLOI

Je m’engagerai dans une politique volontariste de création d’emplois, en priorité pour les jeunes. L’entreprenariat jeune est l’alternative la plus crédible pour résorber le chômage et le sous-emploi. Je mettrai en service des crédits innovants pour les jeunes et les femmes afin de soutenir l’auto-emploi.

  • CORRUPTION

J’observerai une tolérance zéro à l’endroit de la corruption qui compromet les efforts de développement. J’élargirai les espaces de la transparence et de l’équité pour bâtir une République exemplaire qui redonne au citoyen burkinabè sa dignité et son intégrité.

La généralisation de la digitalisation de nombreuses procédures est engagée, et cela va toucher les secteurs sensibles.

  • EAU ET ASSAINISSEMENT

Au premier quinquennat, je m’étais engagé sur l’objectif « zéro corvée d’eau » et nous avons réalisé à plus de 100% les forages prévus. Aujourd’hui, je m’engage à améliorer l’offre d’ouvrages d’eau potable et d’assainissement pour un accès universel au bénéfice des populations.

  • AUTONOMISATION DES FEMMES

L’autonomisation de la femme est un enjeu majeur de développement pour notre pays. Voilà pourquoi je renforcerai les dispositifs de crédits déjà existants et mis en service dans cette perspective. Je ferai aussi de l’alphabétisation des femmes ainsi que de l’éducation des jeunes filles une priorité pour donner à la femme toutes les chances de se réaliser pleinement et de concourir efficacement à l’édification de la société d’équité et de progrès que nous voulons bâtir.

  • MONDE RURAL

La pauvreté n’est pas une fatalité. Mon ambition est de rompre avec le cycle perpétuel de la pauvreté et de la misère, en donnant au monde paysan les outils de transformation endogène qui lui permettront d’être le moteur de son propre développement. A cet effet, j’accélérerai la mécanisation agricole et mettrai un accent particulier sur la maîtrise des paquets technologiques pour une agriculture plus performante. Dans le domaine de l’élevage, je soutiendrai la valorisation des filières pour tirer le meilleur parti des avantages comparatifs que présente ce secteur, pour lui redonner toute sa place dans l’économie de notre pays. L’accélération de la transformation agro-sylvo-pastorale amorcée va aussi se poursuivre pour plus de valeur ajoutée et de création d’emplois.

Pourquoi c’est vous que les électeurs doivent choisir ?

J’ai réussi comme président du Faso, en cinq ans, malgré l’adversité et la tentative de déstabilisation de notre pays, à mettre le Burkina Faso sur une trajectoire de progrès économique et social et de stabilité. Je suis porteur du même idéal de progrès pour notre peuple. Je suis profondément attaché à la justice et à l’équité et n’entend laisser aucun Burkinabè au bord du chemin. Ma seule ambition est de concourir au bien-être de nos concitoyens. Je suis président pour servir le peuple qui est mon seul mandant.

Quelles sont les trois premières décisions que vous prendrez une fois au pouvoir ?

  1. Je convoquerai les états-généraux de la Nation en invitant tous les fils et les filles de la patrie à la concertation pour redéfinir les contours de notre ‘’vivre-ensemble’’ dans la paix et la réconciliation nationale ;
  2. Je lancerai un appel à la mobilisation générale de toutes les forces vives de la Nation pour éradiquer le terrorisme ;
  3. J’ouvrirai un dialogue républicain franc et sincère avec la classe politique, la société civile et les partenaires sociaux sur le système global de rémunération des travailleurs du Burkina avec, en ligne de mire, la soutenabilité des engagements financiers pour l’économie nationale. 
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