«Nous devons changer nos modes de production et d’approvisionnement», selon le ministre de l’Agriculture Salifou Ouédraogo

Alimentation
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Le Burkina Faso a l’instar des autres pays du monde célébre ce vendredi 16 octobre 2020 la journée mondiale de l’alimentation. Placée sous le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble, agir pour l’avenir », cette journée marque également le 75ème anniversaire de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a été créée en octobre 1945.

L’objectif de cette célébration est d’inciter l’engagement des acteurs à renforcer leurs actions au profit des populations victimes de la faim et en faveur d’une alimentation saine et durable pour tous. Elle vise également à améliorer la compréhension des problèmes relatifs à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il s’agit de sensibiliser l’ensemble des acteurs (gouvernements, secteurs privé, société civile et consommateurs) à transformer les systèmes alimentaires de manière à pouvoir répondre aux besoins futurs sans dégrader ni épuiser la biodiversité et les autres ressources naturelles. Aussi de les sensibiliser à adopter des systèmes alimentaires durables et résilients, d’utiliser les technologies innovantes (outils numériques) dans les systèmes de production.

Sous le signe d’un système alimentaire durable

Selon le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro- agricoles, Salifou Ouédraogo, le thème de la journée nous interpelle sur l’importance des systèmes alimentaires durables. A entendre Salifou Ouédraogo, plus de deux milliards d’êtres humains n’ont pas un accès régulier à une alimentation sûre, nutritive et suffisante. «Environ 135 millions de personnes dans 55 pays et territoires souffrent d’insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d’une aide d’urgence en matière d’alimentation», a t-il ajouté.

Pour lui en plus de la sous-alimentation, le Burkina Faso est confrontée au phénomène de la mondialisation qui favorise l’abandon des mets traditionnels au profit des mets dits modernes, associé à un mode de vie sédentaire. Il s’avère donc nécessaire de transformer les systèmes alimentaires afin de freiner la sous alimentation et la malnutrition qui risquent de s’aggraver, compte tenu du manque d’accès aux services de base, de l’inégalité des revenus et du chômage. « Face à cette situation, nous devons changer nos modes de production, d’approvisionnement et de consommation. De la ferme à l’assiette, nos systèmes alimentaires actuels doivent favoriser la production de denrées de base à haute valeur nutritive», a indiqué le ministre.

Selon le parrain de la cérémonie, Pr Stanislas Ouaro par ailleurs ministre de l’éducation nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, le Burkina Faso n’est pas en reste de cette insécurité alimentaire avec plus de 2 151 970 personnes en insécurité alimentaire depuis mai 2020 et plus de 300 000 enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë au niveau national. Pour lui c’est pour cette raison que le thème nous exhorte à œuvrer pour éliminer la faim et la malnutrition sous toutes ses formes. «Pour ce faire nous devons faire des choix alimentaires sains. Nous devons faire notre part pour réduire les déchets. Nous devons inviter les gouvernements, les entreprises et les organisations à partager leurs connaissances et à soutenir les systèmes alimentaires et des moyens d’existence durables et résilients», a t-il appelé. Il a de ce fait invité les acteurs du secteur rural a investir dans les systèmes alimentaires durables et résistants qui offrent des emplois décents, développer, adapter et partager les technologies qui contribuent à la transformation des systèmes alimentaires.

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