Pourquoi je me suis engagée ?

Sibila Samiratou Ouédraogo

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Tête de la liste nationale du mouvement SENS aux élections législatives du 22 novembre 2020, une jeune étudiante de 23 ans, Sibila Samiratou Ouédraogo explique le sens dans son engagement.

Je suis OUEDRAOGO Sibila Samiratou, étudiante de 23 ans en faculté de sciences juridiques et politiques à l’université Saint Thomas d’Aquin, option Droit public fondamental, niveau master. Originaire de Ouahigouya, je suis la présidente de l’association « Club des Jeunes BAtisseurs du Nord » (C.J.BA. N), chargée de la formation de la jeunesse dans ladite région et secrétaire générale de l’Association « jeunes leaders du Burkina » intervenant dans divers domaines.

Ancienne stagiaire de l’Assemblée nationale burkinabè, j’ai pu constater de manière assez regrettable comment dans un Etat à la population aussi juvénile que le nôtre, les instances décisionnelles les plus importantes ne contiennent qu’un nombre très insignifiant de jeunes. Ce contraste assez flagrant révèle de grandes insuffisances dans le système de gouvernance actuel du Burkina Faso; insuffisances parmi lesquelles mon attention se porte particulièrement sur celle qui, selon moi, serait le générateur de tous les autres maux : LA FAIBLE IMPLICATION DE LA JEUNESSE EN POLITIQUE. Car pour moi, LE PEUPLE EST SOUVERAIN, MAIS LA JEUNESSE EST LE SOUVERAIN PAR EXCELLENCE PAR RAPPORT AU PEUPLE !

Si donc le souverain par excellence s’éloigne de la chose politique, qu’adviendrait-il si ce n’est la perversion du système de gouvernance étatique… C’est pourquoi l’heure n’est plus à la critique mais à l’action. J’ai la ferme conviction que l’avenir de cette nation et plus loin encore, de l’Afrique toute entière réside en sa jeunesse. Je me suis donc engagée avec SENS – Servir Et Non se Servir pour non seulement exhorter mes camarades jeunes à avoir foi en la politique, pas celle qu’elle fuit en raison de sa démagogie, mais plutôt une politique révolutionnaire qui sera définie par eux-mêmes selon leurs attentes, mais également démontrer que les principes de rupture et de refondation sur lesquels sont basés ce mouvement politique sont une réalité.

L’histoire retiendra certainement que SENS fut le premier mouvement politique à avoir cru en la jeunesse burkinabè, au point de placer une jeune fille de 23 ans en tête de liste nationale pour des électives.

Sibila Samiratou OUEDRAOGO

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Lino Ramdé

Journaliste
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