Mali : «Je ne peux que m’y soumettre», Ibrahim Boubacar Keita, président démissionnaire

IBK

l'Ex président malien Ibrahim Boubacar Keita

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Mercredi 19 août 2020, à 00 heure, le chef de l’État malien, Ibrahim Aboubacar Keita a, dans un bref message à la nation, présenté sa démission de ses fonctions avec toutes les conséquences. Notamment la démission du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale malienne. Depuis, un Conseil national de salut du peuple (CNSP) a pris les rênes du pays et appellent à l’organisation d’élections crédibles. Retour sur  l’adresse de démission de IBK

A chaque moment sa vérité. Dans son message de démission, le président, Ibrahim Boubacar Keita du Mali, dit son bonheur et sa joie d’avoir eu sept ans pour essayer de redresser le Mali du mieux de mes efforts. «Je suis convaincu de l’effort fabuleux qu’il fallait mettre en œuvre pour donner corps et vie à l’Armée malienne » dit-il, avant d’ajouter que, « si aujourd’hui, après des semaines de turbulences, de manifestations diverses, ponctuées hélas par des victimes, devant lesquelles je m’incline (silence)… que je n’ai jamais souhaitées (silence)… chacun dans ce pays le sait. Si aujourd’hui il a plu à certains éléments des nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix » questionne celui qui a été élu en 2018 et dont le mandat courrait toujours.

IBK, ajoute qu’il avait toujours mis en garde. Et comme s’il parlait aux leaders des manifestations de ces dernières semaines le désormais ancien président dit : « Quand on mène (le peuple) dans la rue, on ne sait jamais ce qui peut en résulter de bien ou de pire, hélas le pire en a résulté ».

« Je ne peux que m’y soumettre », car ajoute IBK, «je ne souhaite qu’aucune goutte de sang soit versée pour mon maintien aux affaires».

C’est pourquoi en ce moment précis (mercredi 19 août 2020 à 00 heure), le président malien, «tout en remerciant le peuple pour son accompagnement le long de ces longues années, la chaleur de son affection», annonce sa décision de quitter ses fonctions.  

Et de dire avec insistance qu’il s’agit de «toutes mes fonctions à partir de ce moment, et avec toutes les conséquences de droit qui en découlent». De conséquences, il s’agit notamment de la dissolution de l’Assemblée nationale et la démission de son gouvernement.

Avant de demander à Allah d’aider et bénir le Mali, Ibrahim Boubacar Keita dit  «n’éprouver de haine vis-à-vis de personne». En effet conclut-il, son amour pour son pays ne lui permet pas.

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Lino Ramdé

Journaliste
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