Revendications syndicales : le gouvernement répond à l’intersyndicale des magistrats

Remis Fulgance Dandjinou

Source: Sidwaya.info

Partager sur:

Après la déclaration faite par l’intersyndicale des magistrats, le 11 juillet dernier, dans laquelle les magistrats ont estimé que le gouvernement veut les asphyxier financièrement en supprimant certaines indemnités, le pouvoir exécutif a réagi, le vendredi 17 juillet 2020.

Le gouvernement burkinabè fait face à une grogne sociale animée par les différents syndicats, depuis le début du mandat du président Roch Marc Christian Kaboré. Parmi ces revendications syndicales, celles de l’intersyndicale des magistrats.

Au cours du conseil des ministres du 08 juillet, le gouvernement a adopté deux décrets. L’un porte « extension et régularisation des indemnités, primes et avantages de toute nature alloués au magistrats, aux membres de la cour de cassation, de la cour des comptes et du Conseil d’Etat ». Et l’autre porte « modification du décret no2016-256/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC du 25 avril 2016 portant grille indemnitaire, primes et avantages de toute nature alloués aux magistrats en fonction et aux auditeurs de justice ». Ces deux décrets avaient fait réagir l’intersyndicale des magistrats qui estime que ces décisions ont été prises par le gouvernement sans une concertation préalable de toutes les parties. Les magistrats ont aussi reproché au gouvernement de vouloir les asphyxier financièrement.

Lire aussi: Meeting de la coalition syndicale : Bassolma Bazié sonne la trompette de la mobilisation.

 Dans un communiqué, signé de son porte-parole, Remis Fulgance Dandjinou, le gouvernement s’est dit surpris de voir, dans la déclaration des magistrats, « des propos qui s’apparentent à des atteintes à l’honneur et à des injures » et dont les signataires sont des personnes qui sont chargées de veiller au respect des droits de la personne. Toujours selon le gouvernement les deux décrets ont été adoptés après « une série de concertation entre le gouvernement et les partenaires sociaux du corps de la magistrature ».

La déclaration du gouvernement précise que le corps de la magistrature est celui qui a bénéficié d’une « revalorisation substantielle de son traitement » depuis l’accession au pouvoir du président du Faso. Le gouvernement rassure le peuple burkinabè qu’il n’a pas l’intention de déstabiliser la justice contrairement à ce que l’intersyndicale affirme dans sa déclaration.

Le pouvoir exécutif a, par ailleurs, réaffirmé son « attachement au dialogue avec les partenaires sociaux afin d’apporter les réponses idoines pour améliorer le fonctionnement des institutions ».

Partager sur: