Mines et des carrières : 21 comptoirs illégaux démantelés et 57 kg d’or saisis entre 2016 et 2019
Le ministère des mines et des carrières était face à la presse ce 13 octobre 2020 à Ouagadougou pour dresser son bilan quinquennal d’activités. Ce débriefing vient mettre fin au mois de redevabilité du secteur minier qui s’est passé en septembre. Il ressort de ce bilan que le secteur minier est en pleine évolution.
Face à la presse, le ministre des mines et des carrières Oumarou Idani, et ses collaborateurs ont fait le bilan de la gestion du secteur des mines et des carrières. Au cours de ces cinq dernières années, le secteur a connu plusieurs reformes afin d’encadrer le domaine. A cet effet deux lois ont été adoptées. Il s’agit de la loi portant organisation de la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses et de celle portant fixation du régime des substances explosives à usage civil. Cette dernière tient son importance surtout dans ce contexte sécuritaire difficile.
En plus de ces réformes législatives, le ministère des mines et des carrières a favorisé la création de la semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO). Cette activité selon le ministre Idani, est une référence en Afrique après les grands salons internationaux du secteur minier. Il précise cependant que la SAMAO n’a pas pu eu lieu cette année en raison de la pandémie à Coronavirus.
Malgré les efforts fournis avec les nouvelles réformes, la fraude de l’or reste l’une des difficultés auxquelles les premiers responsables des mines et des carrières sont confrontés. Cependant dans le cadre de la lutte contre cette fraude le ministère effectue plusieurs sorties de contrôle des comptoirs d’or. Entre 2016 et 2019, 21 comptoirs illégaux ont été démantelés et 57 kg d’or saisis ont été réinjectés dans le circuit légal en 2018 et 2019. Ainsi plus de 280 millions de francs ont été recouvrés au profit du trésor public.
La contribution du secteur minier dans l’économie
La production de l’or au Burkina est passée de 38,5 tonnes en 2016 à 46,95 tonnes en 2019. Quant au zinc 190 milles tonnes ont été produits en 2019. Le secteur a contribué à hauteur de 275,83 milliards au budget national en 2019. En deux ans soit entre 2017 et 2019, le nombre d’emplois directs dans les sociétés minières est passé de 9.356 à 15.342. Plus de 50.000 emplois indirects ont été créés en 2019. A travers la création de quatre fonds, plusieurs ressources du secteur ont été injectées dans d’autres domaines comme l’éducation. En 2019, le fonds de financement de la recherche géologique et minière et de soutien à la formation sur les sciences de la terre a accordé près de un milliard 500 millions au FONER pour soutenir les étudiants.
De bonnes perspectives pour les années à venir
Pour les cinq prochaines années, plusieurs projets sont inscrits dans les actions du ministère des mines et des carrières. Il s’agira selon le ministre, de rendre le privé national plus actif dans la production industrielle, de s’investir dans la transformation locale des produits miniers. Il est aussi prévu l’élaboration du code pétrolier et la recherche pétrolière. Deux grandes exploitations minières sont prévues dans les prochaines années. Il s’agit de l’exploitation du gisement de manganèse de Tambao et l’exploitation des carrières de calcaire de ciment de Tin Akoff.
Lino Ramdé
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